Montpellier écrase Nancy : Le réveil des Pailladins

Samedi à la Mosson, le MHSC a étrillé l'AS Nancy-Lorraine sur le score de 4-1. Une victoire aussi impressionnante qu'inattendue pour une équipe qui galère depuis des mois. Nancy, elle, a dégusté. Et à raison.

Stade de la Mosson/ Paul Aimé

C'est du grand spectacle. Pas du beau jeu français, non. C'est de l'écrasement pur. Montpellier s'est jeté sur Nancy comme un affamé sur un steak, en le 25 octobre à la Mosson, lors de la 11ème journée de Ligue 2. Le résultat ? 4-1. Pas un conte de fées, une exécution.

Nancy, elle, y a cru, Rayan Bamba ouvre le score à la 17ème minute. Les Nancéiens, juste remontés de Nationale 1, Champions de France l'an dernier, sont venus à Montpellier avec un système inédit : un 5-3-2. Sept changements d'équipe. De la ruse. Correa voulait surprendre.

L'expulsion qui change tout

À la 22ème minute, Elydjah Mendy prend un deuxième carton jaune. Pour rien. C'est un coup de malchance présenté comme une inévitabilité. Réduit à dix contre onze dans une cage d'hommes affamés, Nancy ne s'en remettra pas.

La Mosson se déchaîne. Becir Omeragic égalise à la 44ème minute. Quelques respirations plus tard, à la 48ème, c'est Khalil Fayad qui enfonce le clou, fraîchement arrivé du Congo. Le Congolais sait où est le but. Nicolas Pays, lui, fait ses premières armes au MHSC cette saison après quatre matchs d'attente un ancien joueur du trou sans fond qui remonte de National 2, marque son premier but professionnel à la 64ème minute. C'est la beauté du foot : les inconnus deviennent des héros en une après-midi. Nathanaël Mbuku met le point final à ce massacre à la 81ème minute.

Montpellier remonte à la 5ème place du classement. Voilà ce que dix ans de rêves creux au sujet du stade peuvent faire : quand les fantasmes s'écroulent, les jambes trouvent une raison de courir.

Le MHSC redécouvre la victoire

Pour le MHSC, c'est une bouffée d'oxygène bienvenue. Après la relégation en Ligue 2, après des semaines à errer dans les tréfonds du classement, après avoir enchaîné victoires et défaites comme si c'était un sport, le voilà qui marque quatre buts à domicile. Quatre. C'est la deuxième victoire consécutive. La tendance s'inverse doucement.

Zoumana Camara, l'entraîneur du MHSC, a su profiter de la numéraire supériorité. Pas de génie tactique, juste de la logique brute : plus on est nombreux, plus on marque. C'est le football de la survie.

Nancy replonge dans l'amertume

L’équipe Nancéenne affiche une catastrophe à peine voilée. Après avoir longtemps espéré qu’elle parviendrait à s’imposer à Montpellier, ses espoirs ont fini par s’effondrer. La dernière victoire des Lorrains à la Mosson remonte à 2010. La semaine a été particulièrement noire : une défaite contre Amiens lundi, suivie de cette sévère correction samedi. Même Enzo Basilio, leur gardien, malgré une prestation héroïque, n’a pu empêcher la défaite. Seul contre tous, il a tenu la baraque, mais cela n’a pas suffi.

Pablo Correa, le coach de Nancy, avait aligné sept changements, croyant encore en un miracle. Mais il a vite compris la dure réalité : quand on se retrouve à dix contre onze, face à une équipe aussi déterminée que Montpellier, il n’y a pas de miracle.

La faim retrouvée

Ce qui compte, c'est que Montpellier a retrouvé de l'appétit. Pendant des semaines, l'équipe ressemblait à un malade qui vient de découvrir qu'il peut manger. Samedi, elle s'est jetée sur son assiette comme affamée. Quatre buts. C'est bon à voir, quand on vient de se battre contre le stade lui-même. Pas de nouveau stade, mais au moins la victoire. Au moins l'illusion qu'on peut remonter.

Nancy, elle, doit digérer cette humiliation à Picot mardi contre Bastia. Un match qui vaut déjà très cher pour les Lorrains, descendus à la 12ème place, seulement deux longueurs au-dessus de la zone rouge.

C'est ça, la Ligue 2. Un jour tu es champion de France en Nationale, le lendemain tu te fais écraser par une équipe en crise. C'est brutal, c'est le football.