Bassin de Thau : Allons-nous avoir des huîtres pour Noël ?
- Margot Reslinger
- 31 oct.
- 2 min de lecture
Cet été, l’Occitanie a subi des vagues de chaleur exceptionnelles, avec des températures dépassant les 40 °C. Et dans le bassin de Thau, les huîtres en ont été les victimes : plusieurs parcs ont dû être sortis de l’eau et certains ostréiculteurs ont dû repartir de zéro. Alors, à deux mois des fêtes, une question se pose : y aura-t-il des huîtres sur nos tables de Noël ?

Difficile d’imaginer les fêtes sans leurs incontournables huîtres. Pourtant, après un été caniculaire, la préoccupation reste la même : les huîtres seront -elles au rendez-vous lors des célébrations de fin d’année ? Pour le moment, c'est un sujet assez flou pour les ostréiculteurs. Le bassin de Thau est un pilier dans la production d'huîtres en Méditerranée française. On y recense plus de 13 000 tonnes d’huîtres produites en Occitanie avec une valeur exceptionnelle de 80 millions d’euros. En clair, ça représente plus de 90 % de la production méditerranéenne. Mais ces huîtres ont dû faire face à un épisode traumatisant. On retient le mois de juin 2025, avec des eaux frôlant les 30 degrés : « dans l’Hérault, les huîtres et moules de l’étang de Thau à l’épreuve d’une eau à 29 °C », TF1 INFO+1. Les huîtres ont été attaquées par le phénomène « malaïgue », soit un manque d’oxygène dans l’eau. Ces vagues de chaleur ont eu un impact direct sur la disponibilité des huîtres : un député héraultais, Aurélien Lopez Liguori, a affirmé dans un texte du journal Le Petit Marseillanais, que « l’été qui s’achève est le témoin de mortalités foudroyantes jamais observées sur les huîtres adultes, estimées à 75 % sur les huîtres de taille marchande ». Une mortalité conséquente d’après un ostréiculteur sur le Bassin de Thau à Hérault Tribune : « On a eu tellement de pertes qu’on a dû acheter des huîtres à nos voisins … On a eu entre 60 et 65 % de mortalité. » Un chiffre alarmant qui incitent les entreprises à mettre en place des solutions afin d’offrir aux consommateurs un plateau tout aussi beau que grand pour les fêtes.
Entre solutions et incertitudes
Malgré un été éprouvant, les ostréiculteurs du bassin de Thau ne baissent pas les bras. La filière met donc tout en œuvre pour sauver la saison. Certains parcs ont été déplacés vers des zones moins chaudes, d’autres ont misé sur la production locale de naissains, afin de réduire la dépendance aux huîtres venues de l’Atlantique. Et ces efforts portent aujourd’hui leurs fruits : les producteurs espèrent pouvoir proposer suffisamment d’huîtres pour les fêtes. Mais en contrepartie, les pertes enregistrées dans quelques exploitations laissent craindre une offre plus limitée et des prix en hausse. À noter que les huîtres peuvent être plus petites que les années précédentes. Alors oui vous pourrez déguster des huîtres pour cette fin d’année, mais sans doute moins nombreuses et un peu plus coûteuses. Et pour les connaisseurs, il est essentiel de privilégier les producteurs locaux du bassin de Thau.








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