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Pomme de Reinette et Pomme d’Api, 53 ans de jouets à Montpellier

Installée depuis plus de cinquante ans dans le centre-ville de Montpellier, la boutique Pomme de Reinette est devenue une institution locale. Fondée par Alain Simon, cette enseigne au décor unique défend encore aujourd’hui une conception artisanale et poétique du jouet. Autour de lui, enfants et petits-enfants perpétuent l’aventure familiale à travers les deux magasins, Pomme de Reinette et Pomme d’Api.


Alain Simon dans le magasin Pomme de Reinette / Marine Boullenger
Alain Simon dans le magasin Pomme de Reinette / Marine Boullenger

Loin de l’esthétique standardisée des grandes enseignes, Pomme de Reinette est devenue au fil des décennies une institution montpelliéraine. Alain Simon, son fondateur, y évolue depuis plus d’un demi-siècle, entre ours en peluche, boîtes à musique, marionnettes de ventriloquie ou jouets mécaniques. « Plus qu’un magasin, je voulais créer un univers en trois dimensions dédié à l’enfance, au rêve, à la fiction », résume-t-il. Arrivé dans l’Hérault après des années de voyage, cet ancien « baba cool » originaire des Vosges ouvre Pomme d’Api en 1972 avec son épouse Françoise. Le concept est déjà singulier : une boutique pensée comme l’intérieur d’une pomme géante. Lorsque des locaux voisins se libèrent quelques années plus tard, il s’y installe pour créer Pomme de Reinette, qui ne cessera de s’étendre pendant trente ans. Aujourd’hui, le magasin se déploie comme une chenille : six petites pièces successives, toutes biscornues, chacune avec son ambiance. Le visiteur traverse ainsi la salle des figurines avant de déboucher dans celle des cartes, passe par une porte en forme de tour menant à un échiquier géant, découvre l’espace magie, puis termine son parcours dans une salle transformée en vaisseau spatial. À l’étage, un minuscule musée expose jouets anciens, souvenirs d’enfance du fondateur et collections offertes par des clients fidèles. Face à la concurrence d’Internet, Alain Simon revendique une autre philosophie : « On ne parle pas la même langue. Ici, les jouets ont une histoire. Les gens viennent parce qu’ils achètent aussi un lieu, une identité. » S’il n’échappe pas aux modes, le patron se permet encore de choisir : « Je refuse les jouets agressifs ou trop sombres. Ils ne durent jamais très longtemps. »


Une histoire de famille


Derrière ces deux enseignes aujourd’hui emblématiques, plusieurs membres de la famille Simon assurent désormais la gestion. Après Alain et Françoise, ce sont désormais les enfants et même les petits-enfants qui participent au quotidien de Pomme de Reinette et Pomme d’Api. La fille d’Alain Simon gère la boutique dédiée aux plus petits, située juste à côté de celle des plus grands. Pomme d’Api, véritable caverne d’Ali Baba pour la petite enfance, s’étend sur 250 m² et propose doudous, jouets en bois, mobiles, boîtes à musique, circuits, collections de billes ou objets affectifs. De leur côté, les sept salles de Pomme de Reinette accueillent une clientèle intergénérationnelle : collectionneurs de cartes, amateurs de kaléidoscopes, joueurs d’échecs, familles nostalgiques, enfants attirés par la magie ou par les automates musicaux. Jeux d’adresse, puzzles, cerfs-volants, accessoires de jonglage, calligraphie… Plusieurs milliers de références du monde entier s’y côtoient. L’esprit, lui, reste immuable : un lieu pensé pour susciter l’étonnement. « Grands ou petits, beaucoup viennent ici pour rêvasser ou se vider la tête », dit Alain Simon. Une démarche presque muséale, qui explique sans doute pourquoi les Montpelliérains y reviennent depuis plus de 50 ans, souvent génération après génération.


Si vous avez envie de découvrir un univers hors du temps rendez vous au 33 rue de l’Aiguillerie à Montpellier.

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