« Risques de troubles à l’ordre public » : les manifestations pro Palestine continuent à Montpellier, malgré l’interdiction du préfet
- Gaylord Sieger
- 21 nov.
- 2 min de lecture
Chaque samedi depuis plus de deux ans, un rassemblement en soutien au peuple palestinien se tient sur la place de la Comédie à Montpellier. Malgré les interdictions répétées de la préfecture de l’Hérault, les militants continuent de manifester pour dénoncer la situation à Gaza.

À Montpellier, la place de la Comédie s’est imposée comme un lieu symbolique de la solidarité avec la Palestine. Chaque samedi après-midi, des dizaines de personnes s’y réunissent pour dénoncer les bombardements à Gaza et exprimer leur soutien au peuple palestinien. Entre drapeaux, slogans et musique, la mobilisation se veut pacifique mais déterminée.
Depuis plusieurs mois, ces rassemblements sont régulièrement interdits par la préfecture de l’Hérault. Motif : « risques de troubles à l’ordre public ». Une décision que les organisateurs jugent infondée. « Il y a eu beaucoup de répression, certains militants ont même été convoqués pour terrorisme, simplement pour leur soutien à la Palestine », dénonce une participante.
Le mouvement BDS au cœur de la lutte
Au centre de la mobilisation, le collectif Urgence Palestine Montpellier, très actif depuis le début de la guerre, relaie la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Lancé en 2005 par la société civile palestinienne, ce mouvement appelle à faire pression sur Israël par des moyens économiques et politiques. Il encourage à boycotter les produits israéliens, à retirer les investissements des entreprises présentes dans les colonies et à imposer des sanctions tant que le droit international ne sera pas respecté.
Certaines entreprises françaises, comme Carrefour, sont ainsi visées par le boycott. « Carrefour a offert des colis gratuits aux soldats israéliens pendant la guerre. En agissant ainsi, ils ont clairement pris position. C’est pour cela que nous appelons les consommateurs à ne plus les soutenir », explique un membre du mouvement BDS présent sur place. Malgré les obstacles, les militants promettent de poursuivre leurs actions. Pendant le rassemblement, une manifestante déclare « Depuis deux ans, on est là tous les samedis. Même si le préfet interdit, on continue ».








Commentaires