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Montpellier : Une adolescente de 17 ans soupçonnée d’avoir participé à un projet d’attentat déjoué

Dernière mise à jour : 13 nov.

Une jeune Montpelliéraine, ainsi qu’un couple originaire du Nord, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste. L’enquête, pilotée par le Parquet national antiterroriste, trouve son origine dans la découverte d’une clé USB qui aurait été remise illégalement à Salah Abdeslam en prison.


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Une voiture de police (Illustration) / Wix


L’affaire se déclenche en janvier 2025. Les autorités ouvrent une enquête après avoir repéré qu’une clé USB contenant des documents de propagande djihadiste aurait été remise clandestinement à Salah Abdeslam, détenu à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Ce geste, en apparence isolé, pousse les services de renseignement à analyser de près les échanges numériques de son entourage.


En suivant ces traces, les agents de la DGSI mettent au jour un trio accusé d'être actif dans plusieurs conversations privées en ligne. Trois noms reviennent systématiquement : Maëva, une ancienne compagne de Salah Abdeslam, son nouveau compagnon âgé de 20 ans, et une adolescente de 17 ans vivant à Montpellier. D’après les enquêteurs, cette dernière, particulièrement engagée dans l’idéologie djihadiste, aurait joué un rôle de motivation au sein du groupe, soupçonné d'avoir encouragé les deux autres à passer de la parole à l’action.


Radicalisation en ligne et volonté de passage à l’acte


La jeune Montpelliéraine a été interpellée le 7 novembre dernier. Les échanges retrouvés sur ses téléphones et ses comptes de messagerie laisseraient apparaître une forte adhésion à la propagande terroriste, ainsi que la volonté d’organiser une action violente contre une cible encore indéterminée. Selon les premiers éléments, le groupe est soupçonné d'avoir discuté notamment de moyens logistiques et de discours de justification.


Le Parquet national antiterroriste a annoncé, le 10 novembre au soir, la mise en examen des trois suspects pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Ils ont été placés en détention provisoire. Maëva est aussi poursuivie pour avoir remis la clé USB incriminée au détenu lors d’un parloir. Les perquisitions menées à son domicile ont confirmé l’existence de recherches et de discussions autour d’un projet d’attentat, distinct du parcours judiciaire d’Abdeslam.


Salah Abdeslam entendu puis écarté


Dans le cadre des investigations, Salah Abdeslam a été interrogé à deux reprises. Toutefois, la DGSI a confirmé qu’il n’était pas impliqué dans ce projet précis. S’il demeure considéré comme radicalisé, “aucun élément ne permet de dire qu’il a participé ou encouragé un passage à l’acte”, a précisé Céline Berthon, directrice générale du renseignement intérieur.

L’attention se porte désormais sur le parcours de la jeune Montpelliéraine : comment a-t-elle été exposée à la propagande, via quels interlocuteurs et sur quelles plateformes ? Les enquêteurs cherchent également à déterminer si le groupe agissait seul ou s’inscrivait dans un réseau plus large.


Les investigations se poursuivent pour évaluer l’état d’avancement du projet et comprendre les mécanismes de radicalisation de la mineure. L’affaire éclate quelques jours avant les commémorations des attentats du 13 novembre 2015, rappelant l’enjeu toujours actuel de la lutte contre le passage à l’acte terroriste.

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