Depuis sa cellule, il relayait des offres de stups sur Snapchat : quatre ans ferme supplémentaires pour un détenu de 22 ans
- Lucie Berrubé Navarro
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
Détenu à Perpignan pour trafic de stupéfiants, un jeune homme de 22 ans vient d’être condamné à quatre ans de prison supplémentaires. Depuis sa cellule, il relayait sur Snapchat des comptes proposant drogues et livraisons dans l’Hérault et l’Aude. Il affirme n’avoir été qu’un simple promoteur.

Déjà derrière les barreaux pour trafic de stupéfiants, un détenu de 22 ans a écopé jeudi de quatre ans de prison supplémentaires et de 10 000 euros d’amende. Le tribunal correctionnel de Béziers l’a reconnu coupable d’avoir promu des comptes Snapchat utilisés pour vendre des drogues dans l’Hérault et l’Aude.
D'après le procureur de la République de Bezier, l’affaire commence le 22 juillet 2025, quand les enquêteurs de la brigade de recherche de Pézenas mènent une veille sous pseudonyme sur les réseaux sociaux. Rapidement, un compte Snapchat retient leur attention : on y propose cannabis, cocaïne, ecstasy ou LSD, avec des points de rendez-vous affichés à Magalas et Vias, et des livraisons possibles entre Narbonne et Agde. Les gendarmes remontent la piste de l’utilisateur : il s’agit d’un détenu du centre pénitentiaire de Perpignan, en pleine exécution d’une peine de cinq ans pour des faits similaires.
Déjà condamné une dizaine de fois en cinq ans
Le 21 octobre, les militaires l’interpellent directement dans sa cellule. Une fouille permet de retrouver un téléphone portable, l’outil central de son activité, ainsi que 7 grammes de cannabis. En garde à vue, le jeune homme minimise. Il reconnaît avoir mis en avant les comptes impliqués dans le trafic mais nie toute implication directe dans les ventes. Les preuves n’ont pas permis de démontrer qu’il pilotait lui-même le réseau. Il est donc relaxé pour les faits de trafic, mais condamné pour provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants et recel.
Le prévenu n’en est pas à son premier passage devant la justice : dix condamnations entre 2020 et 2025, dont plusieurs liées aux stupéfiants. Le parquet de Béziers a communiqué la décision le 10 décembre 2025.








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