Depuis 11h31, lundi matin, les femmes travaillent « gratuitement »
- Anvelika Ripault
- 13 nov.
- 2 min de lecture
La Newsletter, féministe et culturelle « Les Glorieuses », rappelle qu’à partir du 10 novembre à 11h31, les femmes arrêtent d’être payées comme les hommes. Une date choc qui met en lumière les inégalités salariales entre les femmes et les hommes qui persistent en France.

Depuis 2016, le mouvement #10Novembre11h31 s’impose comme un rendez-vous annuel pour sensibiliser et mobiliser autour des inégalités salariales. La lettre d’information féministe « Les Glorieuses » alerte sur cette date symbolique ou les femmes ne se seront plus payées pour le reste de l’année 2025. Selon les chiffres de l’INSEE, à temps de travail identique, les femmes gagnent en moyenne 14,2% de moins que les hommes à temps pleins, dans les entreprises de plus de 10 salariés. L’année dernière, les femmes ont commencé à travailler gratuitement à partir du 8 novembre à 16h48, soit un jour plus tôt. Pour Rebecca Amsellem, la fondatrice de la newsletter : « Il faut encore un coup de pouce pour accélérer dans la lutte pour l’égalité salariale ». Depuis 2016, l’écart salarial entre les femmes et les hommes a diminué de 0,9% en passant de 15,1 à 14,2%. « A ce rythme-là, on atteindra l’égalité en 2167 », soit dans 142 ans, met en garde la fondatrice.
Des solutions pour réduire l’écart
À partir de ce rapport « Les Glorieuses » proposent plusieurs mesures concrètes pour pallier ces inégalités. Elles souhaitent que l’accès des entreprises aux marchés publics, aux subventions et aux avantages fiscaux soit conditionné au respect de l’égalité salariale. Une mesure à coût zéros, déjà recommandée par le Haut Conseil à l’égalité femmes-hommes. Elles demandent une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont surreprésentées, comme le soin ou l’éducation. Elles plaident également pour un congé post-naissance équivalent pour les deux parents, un levier essentiel pour lutter contre les stéréotypes et favoriser une réelle égalité professionnelle. « Les Glorieuses » espèrent que la transparence salariale qui sera imposée l’an prochain par une directive européenne, permettra d’avancer dans la lutte pour l’égalité salariale.








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